Vénus est la deuxième planète du Système solaire par ordre de distance croissante au Soleil, et la troisième par masse et par taille croissantes.
Son éloignement au Soleil est compris entre 0,718 et 0,728 UA, avec une période orbitale de 224,7 jours.
C'est une planète tellurique, comme le sont également Mercure, la Terre et Mars. Elle possède un champ magnétique très faible et n'a aucun satellite naturel.
Elle est l'une des seules planètes dont la rotation est rétrograde, et la seule ayant une période de rotation (243 jours) supérieure à sa période de révolution.
Vénus présente en outre la particularité d'être quasiment sphérique son aplatissement peut être considéré comme nul et de parcourir l'orbite la plus circulaire des planètes du Système solaire,
avec une excentricité orbitale de 0,0068 (contre 0,0167 pour la Terre).
Vénus est presque aussi grande que la Terre son diamètre représente 95 % de celui de notre planète et a une masse équivalente aux quatre cinquièmes de celle de la Terre.
Sa surface est dissimulée sous d'épaisses couches de nuages très réfléchissants qui lui confèrent un albédo de Bond de 0,75 et une magnitude apparente dans le ciel pouvant atteindre -4,6, valeur dépassée uniquement
par la Lune et le Soleil. Étant plus proche du Soleil que la Terre, elle présente des phases au même titre que la Lune et Mercure selon sa position relative par rapport au Soleil et à la Terre, son élongation ne dépassant jamais 47,8°.
L'atmosphère de Vénus est la plus épaisse de celle de toutes les planètes telluriques, avec une pression au sol atteignant 9,3 MPa (91,8 atm) au niveau de référence des altitudes vénusiennes.
Cette atmosphère est composée d'environ 96,5 % de dioxyde de carbone et 3,5 % d'azote, avec de faibles concentrations de dioxyde de soufre et de divers autres gaz.
Elle contient d'épaisses couches nuageuses opaques constituées de gouttelettes de dioxyde de soufre et d'acide sulfurique surmontées d'une brume de cristaux de glace d'eau qui donne à la planète
son aspect laiteux lorsqu'on l'observe depuis l'espace. Ces nuages réfléchissent l'essentiel du rayonnement solaire, de sorte que la puissance
solaire parvenant au sol sur Vénus représente moins de 45 % de celle reçue au sol sur Terre, et est même inférieure d'un quart à celle reçue à la surface de la planète Mars1.
Le noyau de Vénus est constitué de deux parties : un noyau externe constitué de fer et de nickel liquides qui représenterait environ 30 % du rayon de la planète ;
un noyau interne composé de fer et de nickel solides qui représenterait environ 17 % du rayon de Vénus.
Vénus posséderait un manteau représentant environ 52,66 % du rayon de la planète, composé essentiellement de silicates et d'oxydes de métaux.
La croûte de Venus est constituée d'un seul bloc de 20 km d'épaisseur environ. Il ne s'agit pas de plaques tectoniques et elle est percée de nombreux volcans.
Sur Vénus, qui est a priori comparable à la Terre, les conditions extrêmes de sa surface empêchent la subduction :
l'eau interstitielle des roches s'évapore et n'est pas renouvelée (contrairement à la Terre) et le reste continue sans doute à s'échapper.
Cette eau a un rôle de lubrifiant dans les mouvements de fluage des roches, et son absence limite grandement la subduction.
Son manteau rocheux doit être ainsi plus chaud que celui de la Terre et plus uniforme en température.
Ce qui limite (peut-être complètement) le refroidissement du noyau, qui pourrait être encore entièrement liquide.